souvenir
Les jours, les mois, les années n'ont altéré mes sous « venir ». Cette envie de Vous appartenir je vous en supplie ne me tenez plus à part. Etre de nouveau en votre présence est mon minimum vital. Sans Vous importuner, être là comme un objet, afin de pouvoir Vous admirer. Avec Vous, m'ignorer aussi, pourvu que je puisse me contenter du peu. Des espoirs de Vous servir, désespoir des errances, Vous seules pouvez m'épargner cette valence. En attente d'une injonction, accomplir suivant vos désirs.
Vous être utile, même pour le plus futile. Agrémenter votre vie sans nécessairement une récompense. Votre présence est déjà cadeau. Vos exigences, vos remontrances participent à l'équilibre. Adonnez Vous à vos caprices, je m'évertuerai à aller au-delà de mes compétences. Exultez vous sur moi si cela peut Vous soulager. Marquez moi de vos humeurs. Etre plus que soi est toujours moins que Vous. Ma liberté est d'être prisonnier de vos désirs. Sans cela, nul répit.
Je me rappelle comme un rappel. Etre au-dessous de Vous comme monter où firent mamans. Belle indécence, je suis sans défense à votre anse. Ciel aux reflets étincelants, je suis attiré par vos ombres. Ne pas, ne plus, désorienté. Vos silences me tiennent en latence. Nul besoin de lien. Ce rien me maintient. Oblitérez moi de votre intime cratère, je fais face à votre derrière. Abreuvez moi de votre champagne, inondez moi de vos plaisirs ruisselant de votre fente. S'abreuver à la source de vos plaisirs, comme si prime m'était accordée. je me délecte tout de Vous. Voici ce que mon esprit silencieusement quémande.