charnel et cerebral

Mêmes désirs, mêmes envies, mêmes orgasmes dans un monde qui leur sont différent. Sous une apparence peu amène, peut-être recèle-t-il des trésors cachés. Faire la part du bon grain de l'ivraie. Il n'a que faire de compassion, juste faire connaissance afin de laisser place aux champs des possibles comme un nouvel horizon se révélant en partage.

Ses seuls interdits sont ceux que la nature lui a refusé comme un postulat auxquels s'adjoindront les vôtres. S'estimant, si justement, un jouet cassé, il n'aspire qu'à une relation ludique, impudique, gynarchique. Il sollicite votre hégémonie, veut tenter de Vous subjuguer par ses prouesses ou tout simplement Vous faire oublier ses incapacités.

Son dépassement constant de soi Vous rendra plus frondeuse. Il n'y a que sa mobilité qui est réduite. Nul besoin de tierce personne, il sait néanmoins se mouvoir et Vous émouvoir. Comme tout un chacun, le safe-word lui sera d'un éventuel recours. Alors, Madame, n'ayez pas d'à priori, donnez libre cours à vos souhaits. Un handicapé entravé ressemble à un valide, avec les mêmes attributs. Plus que l'érotisme, l'inconvenance lubrique en partage. Sans état d'âme, pratiquez sur lui la contrainte, l'humiliation, la flagellation si tel est son désir et votre consentement.

Bien que Vous êtes, pour lui, inaccessible, cette relation n'est pas inconcevable. Abattre ces préjugés, c'est aussi sortir des sentiers battus. L'handi, cap dépassé, ne diffère en rien d'un autre soumis. Ses imperfections Vous seront indifférentes ou peut être même des attraits insoupçonnés. Il peut Vous surprendre et Vous Vous méprendre. Il ne serait pas étonnant qu'une telle situation lie les plaisirs et l'émotionnel.

Les jours, les mois, les années n'ont altéré mes sous « venir ». Cette envie de Vous appartenir je vous en supplie ne me tenez plus à part. Etre de nouveau en votre présence est mon minimum vital. Sans Vous importuner, être là comme un objet, afin de pouvoir Vous admirer. Avec Vous, m'ignorer aussi, pourvu que je puisse me contenter du peu. Des espoirs de Vous servir, désespoir des errances, Vous seules pouvez m'épargner cette valence. En attente d'une injonction, accomplir suivant vos désirs.

Vous être utile, même pour le plus futile. Agrémenter votre vie sans nécessairement une récompense. Votre présence est déjà cadeau. Vos exigences, vos remontrances participent à l'équilibre. Adonnez Vous à vos caprices, je m'évertuerai à aller au-delà de mes compétences. Exultez vous sur moi si cela peut Vous soulager. Marquez moi de vos humeurs. Etre plus que soi est toujours moins que Vous. Ma liberté est d'être prisonnier de vos désirs. Sans cela, nul répit.

 Je me rappelle comme un rappel. Etre au-dessous de Vous comme monter où firent mamans. Belle indécence, je suis sans défense à votre anse. Ciel aux reflets étincelants, je suis attiré par vos ombres. Ne pas, ne plus, désorienté. Vos silences me tiennent en latence. Nul besoin de lien. Ce rien me maintient. Oblitérez moi de votre intime cratère, je fais face à votre derrière. Abreuvez moi de votre champagne, inondez moi de vos plaisirs ruisselant de votre fente. S'abreuver à la source de vos plaisirs, comme si prime m'était accordée. je me délecte tout de Vous. Voici ce que mon esprit silencieusement quémande.

nid ici, nid ailleurs, volage

éphémérides, je démène âges

Au temps passé, autant présent

se projeter dans un avenir absent

plus qu'un certain âge, un âge certain

pas de cougar, ni de rempart

Celles qui ont l'expérience de la vie

et qui la boivent jusqu'à la lie

coucou dans leur nid diront d'Elles

je veux être leur mode d'Elles

fidèle à chacune d'entre Elles

sans bagatelle ou telle

Devenir ce qu'Elles souhaitent

Etre leur cas d'O

C'est leur moment de fête

Etre doux comme un agneau

mon étamine est ténue

sortir des sentiers, battu

ma virgule prend de l'importance

le mâle est fait à leur convenance

Elles me façonnent, j'exécute

Un peu d'amour dans ce monde de rûtes

douce heure qui s'éternise

pour que nos corps fraternisent

Mais aussi se ather en douces pénitences

Elles sont toutes mes Déesses

leurs hardiesses ne me blessent

seules leurs absences sont souffrances

Gynarchiste, je leur suis soumis

Nul besoin de coups si ce n'est claques et fouets

pas beaucoup, être uniquement leur jouet

Mille fois je voudrais leur dire merci

Copyright ©Tous droits réservés - Ys 2015 - Texte déposé n° RDS853428

richesse d'un corps double

L'androgyne me trouble

pas le derme affreux, dites !

Mes pensées s'agitent

ce corps éveille des résonances

comme des désirs en latence

il ou elle que doit-on dire ?

Mes sens sont en frémir

Ce n'est pas la seule incongruité

Hétéro affirmé

je veux connaître son intimité

lui dire emportes moi

jusqu'à l'émoi

car je ne sais que penser

désirs troubles

désirs doubles

beauté qui rayonne

ce n'est pas qu'une personne

mais l’ange des sexes

s'affirmant sans complexe

tendre la verge pour se faire battre (j'adore cette expression) LOL

Michelle Jenneke, une jeune coureuse australienne au Championnat du monde junior 2012 à Barcelone