choix de société

Les bonobos vivent dans  une société matriarcale, dans laquelle l’homosexualité n’est pas rare, qui se caractérise par sa pansexualité : c’est-à-dire que leur sexualité est totalement ouverte à toutes les relations, et n'est pas orientée vers un seul sexe. C‘est  aussi un terme freudien, pour décrire le sexe comme la cause de tout comportement.

Les rapports sexuels à des fins sociales trouvent leur illustration dans la résolution de conflits, notamment pour réduire les tensions sociales. Le sexe constitue un excellent dérivatif et chez les bonobos, il se substitue à l'agressivité. Ainsi, lorsqu’une tension est observée au sein d’un groupe, les bonobos iront stimuler sexuellement les membres énervés.  Cette sexualité débridée permet d’apaiser les tensions, de réduire le stress et la compétition, de développer des liens, de tester les relations sociales, de se consoler, d’encourager l’échange notamment charnel et de se réconcilier. La sexualité s’exprime en  conduites altruistes, sans distinction d’âge et la fidélité est une notion qui leur est totalement étrangère.

Les pratiques sexuelles de ces singes sont variées. Elles comprennent des attouchements à deux ou à plus, entre partenaires de sexe opposé ou non, ainsi que le baiser sur la bouche, la masturbation, la fellation et la copulation dans toutes les positions, y compris celle du missionnaire qui est censée être le propre de l'homme...  Cette pansexualité et la diversité des pratiques dont certaines ne sont pas liées à la reproduction  expliquent peut-être pourquoi  les bonobos n'ont pas plus de petits, que d'autres grands singes comme le chimpanzé, alors même qu'ils sont plus actifs sexuellement que ces derniers.

Le lien entre la mère et son petit est très fort et cela tout au long de la vie du singe, même devenu adulte. Le bonobo serait le seul animal à ne jamais pratiquer d’infanticide, alors qu’il reste assez courant chez le chimpanzé et dans le monde animal en général. L'interdit de l'inceste n'est pas, une spécificité humaine. Le bonobo n’a qu’un seul tabou : l’inceste. En dehors de ça, tout est permis. Le voisin, la meilleur copine, la belle-mère, si son derrière vous est offert, pas de raison de refuser l’invitation. Chez les bonobos, il y a évitement des relations entre frères et soeurs. A la puberté, les femelles se séparent spontanément du groupe, et ce sont les relations avec les mâles d'autres groupes qui sont favorisées.

Bien que nos génotypes soient semblables à près de 99 % avec ceux des bonobos, nous ne sommes pas aussi libérés sexuellement qu’eux!  C’est bien dommage d’autant qu’en pareille société, la théologie (source de nombreux conflits humains) n’y a pas trouvé sa place.

Ceci étant une certaine tendance à la prostitution  me semble condamnable d’autant que c’est le seul ascenseur social pouvant faire obstacle à l’apparente loi salique, tout aussi condamnable.

Les bonobos pratiquent la prostitution pour améliorer leur statut social. Il n’est pas rare que les femelles s’offrent sexuellement à d’autres femelles hiérarchiquement supérieures pour obtenir une reconnaissance sociale. C’est la  promotion sociale par le sexe (étude dirigée par le Dr Zanna Clay, de l'Université Emory d’Atlanta et  publiée dans la revue Scientific Report). Dans cette société matriarcale le statut des mâles dépend de celui de leur mère. Si la mère est haut placée, le fils le sera.  Selon la loi primate, le pouvoir de séduction augmente au fur et à mesure de la progression dans l’échelle sociale ! 

Bien sûr, les femmes sont moins belliqueuses que les hommes, cependant quand je pense à Thatcher ou autres, telles que la cerbère de Sarkozy (vous savez celle qui aime twitter)… je pense qu’il est nécessaire de faire preuve de discernement. La société bonobos ne constitue donc qu’une base de réflexions, d’autant qu’il faut toujours être précautionneux par rapport aux maladies sexuellement transmissibles dont ne se préoccupent pas les bonobos.